Un syndicat créé pour relever
les nouveaux défis d’un métier de tradition
Créé pour relever les défis induits par la libéralisation de la profession de commissaires-priseurs, le Symev occupe une place singulière dans l’univers des enchères. Au-delà de la nécessaire défense des intérêts de ses membres, il mène une réflexion de fond sur le rôle des maisons de ventes volontaires dans le rayonnement du marché français de l’art et des objets anciens.
Le Syndicat national des maisons de ventes volontaires est né dans le contexte de la réforme du métier de commissaire-priseur, découlant la loi du 10 juillet 2000 adoptée sous impulsion de la Commission européenne dans le cadre de libéralisation des biens et des services.
Une organisation née à la suite
de profondes réformes professionnelles
Jusqu’alors les commissaires-priseurs étaient nécessairement des officiers ministériels, nommés par l’Etat et bénéficiant d’un monopole pour l’organisation de l’ensemble des ventes aux enchères que celles-ci soient judiciaires – c’est-à-dire ordonnée par la justice ou par la loi – ou volontaires. Mais à compter de la réforme, ces deux activités ont été davantage distinguées. Tandis que les ventes judiciaires restent le monopole des officiers ministériels que sont les commissaires-priseurs judiciaires, les ventes volontaires sont, elles, assurées par des commissaires-priseurs de ventes volontaires exerçant sous un mode libéral.
Un syndicat au service des maisons de ventes volontaires
Bien qu’exerçant un très ancien métier dont ils ont repris les traditions, les pratiques et la déontologie, les commissaires-priseurs de ventes volontaires représentent donc une nouvelle profession. Il était donc nécessaire de leur adjoindre de nouvelles instances de régulation et de représentation, ses membres ne pouvant être rattachés à l’ancienne Chambre nationale des commissaires-priseurs judiciaires.
La loi du 10 juillet 2000 a ainsi institué le Conseil des ventes volontaires de meubles aux enchères publiques (CVV). Toutefois, il s’agit là d’une autorité de régulation du marché des ventes aux enchères publiques et non d’un organe de représentation de la profession. C’est pourquoi, dès 2001, sur proposition de Gérard Champin, ancien président de la Chambre nationale des commissaires-priseurs judiciaires, les commissaires-priseurs de ventes volontaires ont décidé de créer un syndicat qui leur soit propre, notamment en vue de représenter la profession auprès du CVV : le Symev était né !
son action sur la défense de droits acquis :
il privilégie l’accompagnement
de ses membres dans une dynamique
d’adaptation aux mutations en cours sur le marché de l’art.
Défendre la profession et promouvoir les enchères
Depuis 2001, le Symev a été successivement présidé par Hervé Poulain, Jean-Pierre Osenat, Hervé Chayette et à nouveau Jean-Pierre Osenat, à compter de 2011. Conformément à ses statuts, ce syndicat ne réduit pas son action à la représentation de la profession auprès des institutions. Il développe aussi de nombreux services au profit de ses membres et s’attache à promouvoir les ventes aux enchères auprès d’un vaste public. Le Symev est ainsi à l’initiative des Journées Marteau au cours desquelles, chaque année, des dizaines de salles de ventes françaises ouvrent grand leurs portes pour faire découvrir les enchères à de nouveaux publics, en organisant de multiples activités ludiques, pédagogiques ou simplement insolites.
Le Symev occupe donc dans l’univers des enchères une place singulière puisqu’il accueille en son sein l’ensemble des commissaires-priseurs ayant créé des maisons de ventes volontaires que celles-ci soient adossées ou non à des études judiciaires. Enfin, comme il a été créé dans le maëstrom de profondes réformes, son action n’est pas centrée sur la défense de droits acquis mais plutôt sur l’accompagnement de ses membres dans une dynamique d’adaptation aux mutations en cours sur le marché de l’art.
Participer à l’essor du marché français de l’art
Or les défis ne manquent pas ! Outre les évolutions résultant de la loi du 20 juillet 2011 dite de “libéralisation des ventes aux enchères” qui assouplit encore le cadre d’exercice de la profession, il faut en effet compte avec le développement exponentiel des nouvelles technologies, la montée en puissance des places asiatiques dans le marché mondial de l’art, la nécessaire préservation du patrimoine et le soutien aux artistes contemporains… Autant de sujets qui exigent de mener une réflexion ouverte dépassant le cadre des seuls intérêts corporatistes. Si bien qu’au delà de la nécessaire défense des intérêts professionnels de ses membres, le Symev s’affirme comme une force de propositions au service de toutes les personnes et institutions désireuses de contribuer à l’épanouissement du marché français de l’art et des objets anciens.