Une opération de collecte d’œuvres lancée dans l’Hexagone par la maison de ventes China Guardian démontre l’intérêt persistant des collectionneurs chinois pour les pièces détenues dans notre pays.
La maison de vente aux enchères chinoise China Guardian organise une collecte d’objets et d’œuvres d’art chinois en France. La campagne concerne Paris, Bordeaux, Lyon et Toulouse ; la marchandise est destinée à fournir ses ventes de 2015 sur la place de Hong Kong. Dans un article sur le sujet publié le 6 décembre dans le quotidien Le Monde, la présidente du groupe China Guardian, qui se déplace en personne dans les villes concernées par l’opération, déclare : « Lors des dernières saisons, 90 % des objets que nous avons vendus à Hong Kong venaient des États-Unis et du Japon. La France pourrait atteindre vite 20 % des lots ».
Fondée en 1993, China Guardian est la première maison de vente aux enchères chinoise à s’être spécialisée dans les objets et les œuvres d’art chinois, avec une offre concernant également la bibliophilie, la numismatique, la philatélie et les bijoux. Pour 2013, l’entreprise a annoncé un chiffre d’affaires équivalant à 1,082 milliard de dollars américains, soit une progression de 26,8 % par rapport à 2012. Installée dans plusieurs grandes villes de la Chine continentale, mais aussi à Hong Kong, Taiwan et Tokyo, avec des bureaux à New York et Vancouver, China Guardian n’a jamais caché pas ses ambitions internationales. Elle dispose également d’un correspondant en France.
Cette opération de collecte démontre en tout cas que les riches collectionneurs chinois restent vivement intéressés par les œuvres issues de leur pays, qu’elles soient anciennes ou contemporaines. Or, pour toucher ces amateurs, il n’est pas forcément nécessaire de vendre directement en Chine, les acheteurs chinois ayant depuis longtemps appris à acquérir des œuvres lors des ventes aux enchères organisées à l’étranger.