Galeristes, commissaires-priseurs et artistes engagent une réflexion sur la promotion des nouveaux talents

Posté le par & classé dans Journées Marteau 2013.

Rencontre Symev-Jeune Creation

Le monde des enchères et celui des artistes contemporains ne se côtoient que trop rarement. Afin d’y remédier, le Syndicat national des maisons de ventes volontaires (Symev) et l’association Jeune Création se sont associés dans une commune action de décloisonnement. Le 19 mars dernier, commissaires-priseurs, experts, galeristes, collectionneurs, et artistes se sont ainsi réunis à Paris pour mener une réflexion conjointe sur les moyens de mieux promouvoir le travail des artistes contemporains français.

Lors de la conférence, deux thèmes majeurs ont été débattus à travers des tables rondes animées par Damien Leclere, commissaire-priseur de ventes volontaires à Marseille et vice-président du Symev. D’abord « l’itinéraire d’une œuvre sur le marché de l’Art, de l’émergence à la cote de l’artiste » ; ensuite, « l’artiste contemporain et son œuvre dans les ventes publiques ».

La galerie d’abord, la maison de ventes ensuite

Chacun s’est accordé à reconnaître le rôle primordial des galeristes dans la découverte de nouveaux talents. Comme l’ont souligné Jean Brolly et Nicolas Hugo, directeurs de galeries, «la découverte d’un artiste commence par un choc esthétique, un coup de cœur » et se poursuit par un accompagnement. Quant aux maisons de ventes, elles n’interviennent généralement que dans un second temps, lorsque l’artiste a commencé à prendre son envol et est moins exposé au risque d’invendu. En d’autres termes, « les galeristes joueraient un rôle prédominant dans la découverte de talents, et leur vocation serait de les conduire vers les Maisons de ventes, et non l’inverse ».

Renforcer l’engagement des maisons de ventes

Peut-on imaginer d’autres itinéraires que celui menant l’artiste successivement de la galerie à la maison de ventes ? Est-il envisageable que le rôle de dénicheur d’artistes émergents puisse être joué par d’autres entités, notamment les maisons de ventes ? Jérémy Chabaud, artiste, collectionneur et président de l’association Jeune Création observe un changement progressif. En effet, « des ventes aux enchères de jeunes artistes sont désormais fréquemment organisées à l’issue de certains salons, comme celui Montrouge par exemple, ou à l’occasion de nombreuses foires d’art contemporain ».
Afin d’accentuer cet engagement des commissaires-priseurs de ventes volontaires au service des talents émergents, de nouvelles pistes ont également été proposées. Certains suggèrent ainsi de « repenser les ventes publiques sous forme de mécénat » de sorte que l’acheteur, par ce type de vente, soutienne le travail de l’artiste en lui accordant un financement pour sa création.

Les enchères, consécration pour les artistes

Reste que, dès à présent, le rôle des maisons de vente est primordial dans l’émergence des artistes et dans le fonctionnement du marché de l’art contemporain. En effet, comme le souligne Vincent Pestel-Debord, commissaire-priseur à Paris, « la vente publique est un amplificateur de diffusion qui permet à l’artiste de bénéficier d’une visibilité importante auprès d’un réseau international d’amateurs d’art, grâce aux nombreux outils de communication et de marketing utilisés par le commissaire-priseur : catalogue papier, catalogue en ligne, sites Internet des sociétés de ventes volontaires, plateformes de vente live ». D’autant que l’œuvre bien adjugée suscite l’intérêt de l’ensemble des acteurs du marché de l’art, l’artiste atteignant ainsi « une forme de consécration tant sur le plan esthétique que marchand ».

Pour en savoir plus : téléchargez la synthèse complète.

 

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